Une prise de conscience
En ce début d'année, la plupart des agents immobiliers deauvillais et trouvillais soulignent un réajustement du marché. « Il y a eu une prise de conscience des vendeurs, qui ont consenti à baisser le prix des biens qui avaient eu tendance à être surcotés », précise Caroline Besnier, de l'agence Deauville Immobilier.
Pour Jean-François Verin, de l'agence Orpi de Trouville, « certains freins, fiscaux notamment, favorisent les reventes ».
La baisse des prix était indispensable
Du côté de l'agence Reix, la baisse des prix était indispensable à la reprise d'une activité. « Nous l'avons amorcée au début de la saison estivale, poursuivie à l'automne, mais les acquéreurs ont été plombés par leurs impôts. Ce mois-ci, les prix ont encore diminué, et nous sentons que cela bouge dans le bon sens. Le téléphone sonne de nouveau, et nous prenons des rendez-vous », affirme la gérante, Anne-Sophie Reix.
Centre-ville et « petits prix »
À Deauville comme à Trouville, la demande se concentre sur des biens en centre-ville et non loin des plages. Appartements deux pièces et maisons individuelles avec un bout de jardin à Deauville, maisons de pêcheurs ou appartements sur l'avenue Kennedy, à Trouville.
Moins prisées en revanche, les hauteurs trouvillaises: « Notre clientèle, âgée pour la plupart de 45 ans et plus, souhaite pouvoir tout faire à pied », explique Sylvie Guillamet-Gaillard, des Agences d'Aujourd'hui.
La proximité de la mer séduit
Dans les environs de Deauville, c'est plutôt l'éloignement qui peine à faire recette: « Nous avons des clients pour les secteurs de Deauville, Tourgéville, Bénerville. Mais au-delà, dans la campagne, c'est plus rare », ajoute Caroline Besnier.
La conjoncture actuelle accentue également les exigences des acheteurs en termes de prix.« La plupart de mes demandes se situent autour de 150 000 à 200 000 € », poursuit Caroline Besnier.
Optimistes, certains professionnels misent quant à eux sur l'arrivée des Cures marines, prévue au printemps, pour booster leur activité. « Les Cures vont permettre un apport de clientèle recherchant des biens autour de 300 000 €. C'est le moment d'investir ! », assure Jean-François Verin.
Louer plutôt qu'acheter ?
Installée comme agent immobilierdepuis vingt-cinq années à Deauville, où le marché se concentre sur les résidences secondaires, Viviane Caillibot souligne de son côté un changement dans les attentes de sa clientèle. « Aujourd'hui, on ne veut plus avoir à gérer la logistique qu'impose une grande demeure. Le luxe est devenu synonyme de légèreté. Les personnes partent à l'étranger et se tournent davantage vers la location, d'autant que le gouvernement ne facilite pas l'accession à la résidence secondaire... »